vendredi 30 juillet 2010

On retrouve Lanpaul

Nous repartons vers 22h (ben oui, toujours ces fenêtres météo !) pour une petite nav de 35 miles, objectif, retrouver Fabienne, Christophe et leurs deux enfants (Antoine et Paul). On les avait rencontré à Mahon sur le terre plein, ils ont fini de réparer leur moteur et eux aussi ont la mauvaise idée de remonter vers la bretagne. Nous naviguerons donc en escadre au moins sur une partie de la route. 35 miles au près donc, dans une mère formée et un vent modéré (3-4). On en chie pas mal, on met 12 heures et 70 miles en route fond, on tire des bords à 100 ° et ça nous décourage un peu pour la suite car c'est à peu près ce qui nous attend pendant les 400 miles de côte ouest du portugal ! Les 20 miles suivant s'effectueront en un seul bord à une vitesse moyenne de 5 noeuds, on apparçoit des dauphins au loins qui sautent en l'air et j'apprends la naissance de Mathias.
On se dirige vers la cao saint vincent, un cap du bout du monde, afin de se placer au mieux pour entamer la remontée vers Lisbonne. On retouve Lanpaul à Baleeira, petit "port" de pècheur tout près du cap en question. ça souffle pas mal à l'arrivée (6B) et Jhé m'oblige à faire une prise de quai pour faire le plein de gazoil. La manoeuvre d'approche est nickel, mais celle de départ est plus scabreuse, la quai est haut et notre panneau solaire reste attaché dans les pneux qui pendent. Plus de peur que de mal, mais on a failli tout casser. On se met ensuite au mouillage à côté de Lanpaul et on dort 18 heures d'affilées.

mercredi 28 juillet 2010

En Atlantique....

Y a des moustiques... Par milliers (au moins par centaines), ces sâles bêtes sont entrées dans notre bateau. Quand on s'en est rendu compte, c'était trop tard et on a passé la nuit à se taper dessus et à pester contre le destin, la fatigue et les nuits trop courtes. Vers 6 heures du mat, on réussi enfin à s'endormir (on s'était réveillé 24 heures avant), mais vers 10h, le soleil nous réveille pour de bon. Finies les brumes protectrices anglaises, ici, le soleil cogne et il est impossible de rester dans le bateau. Heureusement, la marina dans laquelle nous avons atteri est plutôt sympatique. Petites pelouses, terrains de tennis, bar sympatique (en extérieur, à l'ombre des arbes, et surtout, picine ombragée avec transats. Nous passons le reste de la matinée à dégotter des moustiquaires. Au grand bonheur de Jhé, nous trouvons un bazzard chinois où on trouve de tout pour presque rien. On s'offre même des petits coussins de pont !!!Ensuite, lessive, avitaillement, et glandouille à la piscine.

Fenêtres météo et portugal

La semaine qui a précédé fut riche en aventure. Nous avons parcourus de nombreux miles, changé trois fois de pays, changé d'océan, nous nous sommes battus avec des moustiques bref, c'était l'aventure. Résultat des courses, on était assez fatigué en arrivant à Santa Maria. On serait bien resté dans cette marina quelques jours, surtout que Cadiz est à 15 minutes de là en ferry, et que c'est une très jolie ville. Mais la fenêtre météo nous permettant de continuer notre remontée vers le nord risquant de se refermer, nous nous motivons a larguer les amarres plus vite que prévu et entammons notre remontée vers le portugal. Nous avons bien fait car nous parcourons les 80 miles qui nous séparent de la baie de Faro au portant, tout tranquilement, avec la marée une bonne partie du temps. Arrivée vers 6h du mat, sieste et journée de glandouille au milieu du golfe du morbihan local, assez joli !

dimanche 25 juillet 2010

Passage du détroit

Il est 5 heure, Paris s'éveille peut être mais on s'en fout. Nous on largue les amares, direction l'atlantique. Il faut partir avec la marée, le bon vent, la bonne visi. Tout celà semble s'être réunis ce matin et il ne faut pas râter ce crénaux. Zigzags entre les cargos mouillés dans l'avant port. On rejoint la mer avec le lever du jour, le vent soutenu nous propulse à 5-6 noeuds sous foc seul, on se sent prêt à passer Tarifa où il y a 30 noeuds de vent 300 jours par ans. Comme des pros, on choppe les contre courants, on est peut-être de novices de la méditerranées, mais les marées, ça nous connait ! A 9h11, on a passé Tarifa, et on peut dire qu'on est en Atlantique !!! Deux heures plus tard, on passe le point le plus au sud de notre voyage (36°10°097N, 6°10°603°W)et on empanne avant d'entammer notre remontée vers le nord. Le reste de la journée s'effectuera au portant, avec plus où moins de vent et une mer agîtée. Nous nous amarrons à 22h30 à santa maria, près de Cadiz pour une nuit dont on espérait qu'elle fût bonne.

En Angleterre

A midi, lorsque nous nous réveillons, le nuage accroché à la petite montagne qui domine la ville semble à sa place et l'athmosphère de grisaille qui en découle change l'athmosphère de chaleur écrasante et de soleil brulant qui nous a accompagnée tout le long de la costa del sol. Est-ce à cuse de ce temps typiquement nordique que les anglais ont conquis ce territoire où est-ce l'inverse ? En tout cas, il est étrange de se retrouver tout d'un coup en Angleterre. Nous nous balladons dans les ruelles de la ville qui conserve tout de même un caractère espagnol (petites ruelles entremèlées, quartier marocain (on est à 30 km du maroc). Par contre, la cuisine est anglaise, les cafés dégeulasses et les serveurs gentlemans. Il y a même des cabines de téléphonne londonienne, et des jolies pelouses ! C'est un peu surréaliste tout ce mélange mais aussi assez excitant. On est à la croisée des chemins, depuis bien longtemps, et demain, nous passerons nous aussi le détroit de gibraltar.

samedi 24 juillet 2010

La carte

J'ai rajouté la carte sur googlemap. C'est incomplet, mais ça donne une idée.

Gibraltar, cargos et brouillards

Nav assez calme au départ de caleta de vellez (port sans intérêt). Au programme, une centaine de miles pour rejoindre Gibraltar, et pour le moment, on est au portant. Tout se passe assez tranquilement jusqu'au petit matin. Je suis de car à une dizaine de miles de l'arrivée et j'essaie de distinguer les phares d'entrées de ceux de la ville. La visi se casse la gueule depuis près d'une heure, où alors je suis bigleuse, mais impossible de discerner ce phare qui devrait être visible depuis longtemps. Le vent hésite, j'alterne entre voiles et moteurs. Tout d'un coup, sortant de la brume, un énorme cargo illuminé me fonce dessus. Je l'avais pris pour des morceaux de ville sur la côte. En fait, il est au mouillage et c'est moi qui fonce sur lui. Vision étrange de monstre du loch ness. D'autres halos se dessinent aux alentours et mes yeux ont du mal à m'informer de la distance qui nous séparent. Je réveille Jhé, on se sera pas trop de deux pour veiller. Finalement, à deux miles de l'entrée, on distingue le phare d'entrée. Le "levante" s'est mis à souffler, provoquant de violentes rafales dans la rade du port, provoquant des déferlantes sorties de nulle part qui font voler nos pare bats. Impressionannts ! On met un peu de temps à s'y retrouver entre toutes ce marinas. A 6h, le jour s'est levé et nous sommes prèt à aller nous coucher.

mercredi 21 juillet 2010

De la péniche

Bon, depuis notre départ de Cartagène, l'objectif est assez clair : arriver à Gibraltar le plus tôt possible pour ne pas rater une fenêtre météo favorable entre samedi et dimanche à venir. Du coup, on fait de la péniche. On enchaîne des journées assez longues (plus de 50M), le plus souvent au moteur, soit parce qu'il n'y a pas de vent, soit parce qu'il est contraire. On ne peut pas dire que ce soit la partie la plus plaisante de la navigation. Pour un temps, fini les petites calas et les baignades au mouillage. Ca risque de durer un peu, puisque la remontée du Portugal ne s'annonce pas comme une partie de plaisir. En effet, à cette période (et en plus, on traine un peu par rapport au planning, ce qui n'arrange rien), les alizés soufflent le long de la côte portugaise. Cela donne des vent assez fort de nord dominant. Bref, dans 4 à 5 Beauforts dans la gueule la plupart du temps.
En attendant, on crame au soleil (pas de vent = trop chaud), on fait fuir les dauphins que le moteur ne semble pas attirer et on contemple les buildings touristiques et autres serres fruitières de la Costa del Sol ('nifique...), on a mal à la tête, on est fatigués et on repousse à demain la traversée en quart jusqu'à Gibraltar pour s'arrêter au port le plus proche. Résumé des épuisodes précedents : Cartagène - Almeria (92,5M), 2 jours de pause à Almeria pour visiter l'Alcazaba (fermé le lundi, jour de notre arrivée), Almeria - Adra (50,3M), Adra - Caleta de Velez (52,2M), ô joie, une grasse mat' jusqu'à 10h.

samedi 17 juillet 2010

costa blanca

Fin d'une petite semaine de nav avec Nicolas et Emilie. Finalement, on a même réussi à trouver des endroits pas si moches sur cette côte espagnole. Certe, les tours bétonnées qui surplombent les plages ont un côté un peu surréaliste vues de la mer, mais on a réussi à dégoter un ou deux mouillages sympas et chargés de poissons. Nicolas et Emilie ont réussi leurs stage "roots" avec au programme pèche de macro à la ligne, barbecue, fabrication de son propre pain, matinée au mouillage rouleur sous le cagnard pour cause de moteur a réparé (rien de grave cette fois, un petit filtre à gazoil à changer, un autre à nettoyer, bref, la routine) et navigation de nuit dans la pétole. Nous les avons laissé à Cartagène et nous avons l'impression d'avoir un bateau deux fois plus grand depuis quelques heures. On va essayer de tracer un peu entre ici et Gibraltar mais on a encore de la route. On verra, en attendant, on s'apprète à essayer la piscine du yoat club, seul endroit vivable entre 14h et 18h sous ce soleil de plomb.

dimanche 11 juillet 2010

Valence

Nous découvrons ici une autre espagne que celle que nous avons pu appréhender aux baléares. Fini le temps des chaises dans les boucheries et les cours d'espagnol dans les petites épiceries ! Nous sommes en "ville", la grande et puissante ville, celle ou l'on court tout le temps et où le temps passe sans qu'on ne puisse l'arrêter. Mais celle aussi des petites ruelles entremêlées, des marchés aux couleurs et aux milles senteurs, des bar à flamenco, des églises et cathédrales romanes (je crois) et des plages urbaines (les gens viennent nager un p'tit coup en famille et prendre le gouter sur la plage bondée après le boulot, c'est assez rigolo). Nous avons retrouvé Benja et Maria qui passent leurs vacance ici (Maria est Valencienne) et qui nous emmènent dans les plus chouettes endroits, en échange d'une petite virée en bateau. Et ce soir, on ira voir le match dans un bar ! Ensuite, des amis (Nicolas et Emilie) embarquent avec nous pour une semaine le long de la cost del sol. Enfin, la sérénité des îles est un peu loin et avec notre retours sur le continent, nous avons renoué avec une vie plus sociale et plus agitée...C'est gai aussi !

jeudi 8 juillet 2010

Arrivée à Valence

Et hop! Une petite traversée sans accroc, avec un peu de vent un moteur qui ronronne, et même dans les temps (29h pour 30 heures prévues). On est arrivé à Valence hier. fini les petites calas turquoise, bonjour le grand port industriel, mais bon, personnellement je suis heureux de retrouver un peu de grande ville, de klaxon et de pots d'échappement. Sara un peu moins, mais elle se console en faisant des siestes dans l'ombre des 8 kilomètres de jardins publics (en fait le lit d'une rivière détournée).
En gros, tout va bien. On a trois jours de repos et de visite de la ville devant nous avant d'entammer la Costa del Sol. On naviguera alors à quatre avec Zac et Emilie. Avec un peu de chance, on va pouvoir tracer la route pour trouver autre chose qu'une grande plage de 20 miles.
Une info intéressante, le port de Valence (Porto Real Juan Carlos) et le moins cher que l'on a croisé pour l'instant avec ses 9,60 € la nuit en saison!

lundi 5 juillet 2010

La routine

Est-ce que vous savez ce que cette image veut dire ?

Bah, ça veut dire que j'ai du encore passer une journée dans le moteur à démonter le tourteau et changer la vis pointeau (celle qui est cassée sur la photo). Bon, maintenant, le moteur ne fait plus de bruit et fonctionne correctement. Espérons que ça va durer.
A part ça, on est à Porto Paraitx et on va y passer la journée pour bricoler. La météo est plutôt bonne pour envisager la traversée vers le continent demain. Valence en ligne de mire

samedi 3 juillet 2010

De Cala en Cala

De calas en calas, nous nous promenons. Nous sommes assez content d'être repartis, de sentir le souffle de l'air marin sur nos visages mouillés de chaleur, et de jetter a nouveau l'ancre dans des eaux turquoises et protegées. Le vent n'est pas toujours au rendez vous (bien qu'hier on etais a 7 noeuds sous spi pendant une bonne partie de la journée) mais les calas sont toutes plus belles les unes que les autres. On se baigne tous les jours (même Jhe), on a attrape un poisson qu'on a cuit au barbec et on a vu des superbes dauphins.


Ce matin même, nous étions à cala sa colabra, site incroyable où des falaises se jettent dans la mer, s'ouvrant sur une petite plage, elle même débouchant sur le lit assèché d'un torrent s'enfonçant au milieu d'impressionamts à-pics rougeâtres.

Bref, faut le voir pour le croire. Evidemment, c'est touristique mais le soir tombé, nous avons la plage pour nous seul, sous les étoiles lumineuses (je me permets d'être descriptive car vous n'aurez pas les photos tout de suite). Les majorquais y viennent en famille en petites barquette traditionnelles pour y passer l'apres midi, et je me demande pourquoi je trouve ces barquette bien plus sympatiques que les gros yoats de luxe. Seules petites deceptions, les glaces sont degeulasses (en tout cas celle qu'on a mange aujourd'hui), et les moustiques trop nombreux.