lundi 31 mai 2010

Faux départ

On avait décidé de partir vers la Sardaigne tandis que Mao et Isa voulait remonter vers Porto Veccio ! On a donc fait un souper d'adieux dans une sympathique anse près de Bonifacio. L'alcool aidant, on a finit en chantant, Isa a même sortit son répertoire et les autres bateaux au mouillage ont du nous détester ! Mais le lendemain, le consultation de la météo nous oblige à revoir notre programme. Une tempête s'apprête à balayer le sud de la corse et le nord de la Sardaigne. On décide donc de suivre nos compagnons de fortune vers Porto Veccio. Journée splendide, vent soutenu, mer plate, et enfin, des alignements à suivre pour passer entre les cailloux. Le pied total ! On mouille dans une baie à l'eau transparente, juste à temps pour admirer le coucher du soleil et le superbe lever de lune et s'imprégner de l'endroit (on voit l'ancre au fond de l'eau). Au réveil, le vent monte, on décide de rejoindre le port, en attendant que ça passe. On est là depuis hier, et on glandouille pas mal, même s'il reste toujours des petites choses à faire. Les journées passent sans qu'on s'en rende compte, et le soir arrive plus vite que prévu. C'est vrai, le temps passe autrement, je commence à réussir à vivre au jour le jour, les soucis semblent de plus en plus lointain, la farniente Corse nous gagne avec délice ! On attend encore des pièce pour réparer notre sondeur, puis on partira vers la Sardaigne, les îles Madalena et de nouvelles aventures. C'est étrange ce sentiment d'être là et de pouvoir partir à tout moment, comme si on était jamais posé, toujours en mouvement, malgré notre glanditude. ça donne aussi un sentiment exquis de liberté, la mer nous appartient, les mouillages superbes aussi, il suffit de hisser les voiles, mais aussi de prendre le temps de s'arrêter, de s'imprégner, d'arrêter de courir toujours plus vite vers la destination suivante. On ne verra sans doute pas la Sicile cette année, tant pis ou tant mieux, c'est ainsi, quatre mois c'est court, il nous faudrait trois ans !
On vous envoie d'ici un peu de vacance, et plein de bonheur.

Mouillage cool

Bon.. en arrivant on dirait que c'est un mouillage cool (et en fait, on a bien dormi, donc c'est ce qui compte). Une petite arrivée tranquille, de l'eau transparente:
la preuve, on voit l'ancre au fond et on a pas étalé toute la chaîne.

Mais bon, le lendemain matin, on s'est quand même réveillé avec 25 noeuds de vents en moyenne (force 6) et des pointes à 43 noeuds. Allez, zouu.. au port.

jeudi 27 mai 2010

De Cargèse à Bonifacio

Bon, je vais essayer de réduire la taille de mes tartines...Donc je fait court. En gros, c'est super beau, le vent est calme, on envoit le spi souvent, la mer est belle les mouillages idylliques, Isa et Mao toujours à nos côtés. On a même fait un barbec sur la plage. Quelques petits hics quand même. On a réussi à se prendre une deuxième merde dans le moteur, je me suis fait piqué par une méduse et nos connexions de panneau solaire font un peu la gueule. On a tous les jours des petites répas à faire, ce qui est un peu usant à la longue, mais bon, on s'y fait, puis y a pas à dire, c'est vraiment très joli, c'est l'été et on nage et tout et tout. D'ici, on voit la Sardaigne. On est pas en avance sur le programme mais on verra jusqu'où on ira. On est en stand bye à Bonification pour quelques jours car on attend une nouvelles sonde (la notre est cassée). On en profite pour visiter cette incroyable citadelle, pour recabler notre panneau solaire, tout et tout.
Voila, si vous voulez plus de détails, zavez qu'à l'dire !
Bises.
Sara et Jhé.
Là où on a mouillé : îles sanguinaires, baie de porto polo, baie de figari, anse du fazzio, îles lavazzi.

mercredi 19 mai 2010

La corse, BMS et oursins

Depuis qu'on est en Corse, ça BMS sec. ça veut dire qu'il y a du vent et qu'on est plus souvent au port qu'en mer ! Heureusement, la région est magnifique, et on en profite pour se balader dans des endroits splendides. La maquis est en fleur et l'odeur qui s'en dégage est merveilleuse.
La première étape était donc Calvi, sa citadelle surplombant la mer, qui ne semble pas vouloir sortir de son moyen âge. Des maisons vides, pas de resto, ni de bars, ni de magasins à touristes, contrairement à tout ce qui pullule sur le port. Petit resto d'après la traversée où j'ai mangé les meilleures côtes d'agneaux de ma vie (effet bateau sans doute). On est ensuite descendu jusqu'à Girolata. On a compris pourquoi tout le monde nous disait de nous méfier de la mer en méditerranée. Une houle hachée d'1m50 ballote nos estomacs. Mais le vent est bon et on arrive vaille que vaille dans ce petit village perdu, accessible que par la mer ou par les sentiers de randonnées. En hivers, il y a 6 personnes qui y vivent, en été, les restaurateur attendent les navigateur, mais ça reste très mignon. Un seul autre bateau au mouillage dans ce port, sur lequel Mao et Isa entament un périple de quatre mois, objectif Croatie. Ils ont la cinquantaine et un bateau un peu plus grand et un peu plus confortable que le nôtre, mais on à les mêmes rêves, et des compétences complémentaires (Jérémie tripatouille dans leur Ordi pendant que Mao regarde la tête de notre sondeur qui est cassé). On fait rapidement connaissance autour de l'apéro et on se retrouve le lendemain au sommet du col qui surplombe le mouillage (800m tout de même). Comme on fait route vers le sud tous les deux, on se met à naviguer en escadre, ce qui est rassurant. Descente vers Cargèse dans une mer très formée, et un faible vent dans le nez. On tire des bords bien plus jolis que les leurs (on a vraiment un bateau qui marche bien!) mais bientôt on doit allumer le moteur car le vent ne nous permet pas d'avancer contre cette mer croisée. Tout se passe bien jusqu'au moment où, à nouveau, notre moteur nous lâche. On est à 3 miles du port, pas un gramme de vent et de magnifiques vagues turquoises viennent s'écraser contre le cap tout proche. Nos nouveaux amis (qui ont mis le moteur avant nous et qui étaient déjà arrivés) viennent nous remorquer jusqu'au port où on se rends compte que notre soucis provient d'une bâche verte coincée dans hélice ! PLus de peur que de mal donc ! Le lendemain, avis de tempête n° 200, on reste donc on port et on est invité à manger des oursins sur le bateau de nos autres voisins, 70 ans qui passent leurs vie en mer depuis qu'ils sont nés. Ils les ont pêché eux même et c'est un délice. L'après midi se passe à se raconter les aventures de voile et de plongée d'antan, à parler des meilleures mouillages de corse et des îles toscanes, et à se dire qu'on a de la chance et que la vie est belle.
On est toujours coincé au port (avis de tempète n° 202), on espère pouvoir partir demain car à ce rythme, on risque bien de ne pas arriver en bretagne pour la fin aout !

mercredi 12 mai 2010

Traversée vers la Corse

Nous étions en route pour les îles du Levant, mer plate et vent agréable, lorsque nous nous rendîmes comptes que nous avions les conditions idéales pour entamer la traversée. Une consultation rapide des fichiers météo nous confirme cette option. On risque juste un petit peu de pétole cette nuit et éventuellement une bascule sud sur l'arrivée. En même temps les bascules... La décision est prise, j'abats légèrement pour me retrouver travers au vent, on file à 6 nœuds et le soleil brille. Le vent continue d'adonner, on envoie le spi au milieu de méduses à voiles (super jolies) que Jhé a d’abord pris pour des objets d'espionnages militaires. Le vent molli tout d'un coup puis bascule, on affale le spi et on repart tranquilou au bon plein. On commence à se rendre compte que ça y est, qu'on va passer le nuit en mer, et que l'aventure commence vraiment, quand un bruit de moteur vint troubler notre soirée. C'est un bateau de l'armée qui nous demande gentiment de nous dérouter car il va y avoir des tirs d'hélicoptère cette nuit sur la zone que nous traversons. Comme on n’est pas trop motivés pour servir de cible, on se déroute.
Merde, ça nous fait faire un détour de presque 20 miles (sur 110 pour la traversée). On met le moteur pour aller plus vite. Teuf teuf teuf... teuf...teuf... silence, plus de moteur. On est en panne sèche. On remplit vaille que vaille le réservoir avec les bidons pleins mais pas moyen de faire repartir ce maudit truc. En même temps, à la voile, on avance à 4 5 nœuds au portant, et la mer est toujours aussi plate. Le soleil s'est couché, il fait nuit, et on hésite entre allez mouiller de nuit dans le golfe de Saint-Tropez (à quand même quelques heures de nav de là) sans moteur ou continuer à la voile en espérant arriver en Corse avant la nuit prochaine.
On choisit la deuxième option en priant les vents de nous rester favorables. La nuit s'installe, on a le vent "dans le cul" ce qui n'est pas l'allure la plus confortable pour notre bateau, il faut rester vigilent à la barre et pas moyen de mettre le pilote (de toute façon, sans moteur, on préfère ne pas trop tirer sur les batteries). Jhé prend le premier quart de minuit à quatre heure. Il aperçoit surtout des cargos, dont un de près, et des milliers d'étoiles. Je le relaie pour les quatre heures suivantes. J'ai la chance d'assister au lever du jour, puis au lever du soleil. Eole nous a entendu et le vent souffle toujours, nous permettant de conserver notre moyenne de 3 4 nœuds.
Au p'tit dèj, la fatigue commence à s'installer, mais le vent se lève un peu, on se retrouve à une allure plus confortable et le bateau avance un peu plus vite. Je retourne dormir deux trop courtes heures avant de reprendre la barre. Au réveil, le bateau avance à 5 nœuds 5, on roule moins et on peut presque lâcher la barre. Je somnole à moitié, la main posée sur la barre, en ouvrant un œil toutes les 3 minutes lorsque des flops, flops, ploufs annoncent la présence de vie aquatique toute proche. Une petite dizaine de dauphins sautent gracieusement autour du bateau pendant une vingtaine de minute. Wouah !!! La fatigue disparaît comme par magie et cette diversion me redonne la pèche pour l'heure qui suit. Le bateau avance bien à présent, Jhé me relaie à la barre, on commence à s'organiser pour manger un bout. Le vent forcit progressivement et on trace bientôt à 6, 7 nœuds. La distance qui nous sépare de la Corse s'amenuise et on commence à scruter l'horizon en espérant voir la terre.
Comme souvent, celle-ci tarde à se montrer et on espère que notre GPS ne s'est pas déréglé, qu'on arrive bien sur la Corse et tout et tout. Soudain, à travers la brume, des montagnes émergent. Terre à l'horizon !!! Ça y est, on est "presque" en Corse. Enfin, reste encore 15 miles à parcourir et le vent forcit. On décide de prendre un ris et d'envoyer le foc sur son étai largable. Les manœuvres prennent toujours plus de temps à deux, mais on finit par stabiliser le bateau, qui file toujours à 6 nœuds. Le phare de Punta Di Revelatta (Calvi), puis la citadelle sortent progressivement de la brume et se montrent à sous le soleil. Jhé à mal à la tête et rentre faire une mini sieste avant l'arrivée au port, toujours sans moteur. Mais au niveau du cap, une mer croisée se met en place et le vent tombe brusquement. Je suis seule à la barre, non manoeuvrante, sans moteur et ballottée par cette mer croisée. Jhé sort de sa bannette, on est verdache tous les deux et il faut renvoyer de la toile avant de se rapprocher trop de ce fichu cap.
Le vent se relève dix minutes plus tard, en ayant basculé de 180°. On a renvoyé toute la toile, en espérant que ce ne sera pas trop pour les manœuvres à proximité du port. Port qu'on appelle d’ailleurs à la VHF pour leur demander un coup de main sur l'arrivée, vu notre panne de moteur. Ils nous envoient sympathiquement chier, en nous disant qu'il n'y a pas de place pour nous cette nuit, vu la régate qui se prépare.
Bon, on est partit depuis 27 heures, on est crevés et il n'y a pas de place au port !!! Heureusement, on peut prendre un coffre pas loin devant. On vise donc un petit coffre blanc en faisant une manœuvre parfaite à la voile. Mais pas moyen d'extirper ce coffre de l'eau. Le bateau se met travers au vent et on repart sans avoir pu s'amarrer. Après 10 tentatives infructueuses et une crise de désespoir, on finit par se rendre compte que les bateaux présents dans la baie ne sont pas sur coffre mais sur ancre ! On balance donc le mouillage, et on rentre dormir juste avant l'orage !

mardi 11 mai 2010

Moteur réparé

Un p'tit saut au Lavendoux pour faire réparer notre moteur. Moins grave que prévu, un changement d'huile et hop, c'est repartit.
On va retourner dans nos îles paradisiaques et attendre la bonne fenêtre météo pour partir vers la corse. Première grande nav en perspective ...
Prochaines nouvelles en corse !

dimanche 9 mai 2010

Un we au paradis

Nous voici dans des conditions parfaites pour tester ce que ce petit bateau a dans le ventre. Du près toute la journée 4à5B annoncées, 6B ressentit.
Et bien, ça tient le coup. Sous GV deux ris et foc, on se sentirait presque à l'aize. On a aussi pu tester les prises et lâchers de ris en équipage réduit, ainsi que l'étanchéité de nos vêtements de car(ben oui, il pleut, ça mouille!). Tout ça fonctionne à merveille et les bananes font passer les moments nauséeux qui pimentent les journées de près par vent fort.
L'arrivée à Porquerolle après cette journée assez sportive est assez enchanteresse.
Tout d'un coup, le vent se calme, ça sent le thym, le romarin et le jasmin, les pins parasols se dessinent sur la côte et le soleil pointe son nez. Ambiance d'avant saison, de we à la mer, de farniente.
Les terrasses sont pleines mais pas bondées, les lampions brilles, les chemins mènent vers des plages abritées sous les palmiers. ça y est, c'est les vacances ! Les vieux viennent passez le dimanche sur le bateau caravane et donnent du vieux pain aux tourterelles qui viennent leur manger dans la main. On dirait le sud, on s'y arrêterait bien.
Mais d'autres îles, un peu plus loin nous chantent leurs douces chansons. On repart donc pour une petite journée de nav avec la ferme intention de débarquer et d'aller se balader à l'arrivée. Le vent est tombé, on est profite pour faire quelques manœuvres en solo, des envois de spi, et des siestes sous les nuages. Port cros, l'île d'arrivée est une réserve naturelle. On voulait passer la nuit au mouillage mais les zones abritées pour cette nuit sont protégées, le mouillage y est interdit. On s'amarre donc sur une bouée portuaire et on gonfle notre kayac pour une virée pédestre. Ici, pas de voiture, quelques maisons et des chemins aux noms poétiques. Puits des fées, maison des vaches et autre barrages agrémentent notre promenade au milieu des bosquets, des fleurs des bois et des arbres centenaires.
Petit belvédère, on aperçoit notre bateau las-bas en bas sur sa bouée, le soleil couchant perce à travers les nuages et illumine la baie de son sillon doré. On a connu des dimanches soirs plus moroses !

samedi 8 mai 2010

Une nuit au mouillage

Bon.. comme personne n'est dispo à La Ciotat pour ses histoires de moteurs, autant tailler un peu de route en attendant. Tous les chantiers seront fermés samedi (8 mai), on verra bien lundi avec une piste au Lavandou. D'ici là, on a testé notre première nuit au mouillage : aux Ambiez. Même si pour l'instant je suis un peu parano sur l'électricité (en gros, on a le droit de se partager une lampe frontale, si on l'éteint pendant qu'on cligne des yeux) et qu'il pleut, la soirée a été calme et c'est toujours tranquille de se réveiller tout seul en face de sa petite plage personnelle.

mardi 4 mai 2010

Mettez un tique dans votre moteur

L'étape suivante étant La Ciotat. Finalement, on a bien fait d'attendre. C'était visiblement la tempête de la décennie à La Ciotat et on est bien content de ne pas y avoir été à ce moment la. Quand on est arrivé, par temps calme, tous les bateaux sur notre quai avaient l'arrière et les bordées défoncés d'avoir tapé sur le quai et sur les voisins. Par contre, les craintes se confirment et on a bel et bien un soucis de moteur.
Dans les autres stress, on a continué à prendre l'eau, et de la salée cette fois. On a mis le temps, mais on a fini par trouver par où ça rentrait et c'est maîtrisé maintenant.
Après un coup d'oeil avisé sur ce moteur (merci Mathieu!), on a un problème d'embrayage. En gros, le moteur marche correctement en marche arrière, mais par contre, il nous faut environ 5 minutes pour le faire accrocher en marche avant. Ensuite, une fois qu'il est lancé, on ne peut pas avancer à moins de 2 noeuds en avant (à moins de ré-attendre patiemment 5 minutes). C'est donc assez le stress pour les manoeuvres de port : soit il faut les faire à 2 noeuds (beaucoup trop rapide), soit il faut les faire en marche arrière. Dans les 2 cas, il faut les réussir du premier coup, puisqu'on n'a pas l'autre vitesse à disposition.
On va essayer de faire réparer ça, mais ce n'est sans doute pas gratuit et tous les chantiers qu'on a contacté nous annonce 7 à 10 jours de délais, ce qui ne nous arrange pas du tout.

dimanche 2 mai 2010

Première nav'

Ca y'est, c'est le départ. Depuis la mise à l'eau il y a deux jours, le bateau flotte toujours, ce qui est bon signe. Enfin une petite prise en main sur l'eau, il était temps depuis le temps qu'on est dans les travaux à l'Estaque.
La navigation jusqu'à Marseille a eu lieu sans encombre. Le bateau marche bien au près mais roule pas mal au portant.
On est resté scotchés une journée à Marseille pour cause de BMS (i.e. beaucoup de vent).

samedi 1 mai 2010

les travaux: petit résumé

Mais qu'avons nous fait pendant un mois sur ce bateau ?
Voici un petit sommaire des travaux réalisés (ce post n'intéressera sans doute pas nos amis non voileux, il comportera un grand nombre de termes techniques et aucune tentative de vulgarisation ne sera faite):
1) Le mat :
- changement des rivets pops abîmés
- installation d'un étais largable (par un pro, Mathieu Roux il s'appelle, un mec super !)
- installation d'une antenne VHF et d'un feu de tête de mat (y compris passage des cables qui vont bien, la fixation de ces cables en pied de mat, l'étanchéité en pied de mat et la jonction sur le tableau électrique, à travers le vaigrage et les faux plafonds)
-réparation d'un embout de barre de flèche
-mise en place d'un taquet coinceur de drisse de grand voile
-installation d'un réflecteur radar

2) La coque
- restratage du fond du coffre bâbord (la liaison entre ce fond de coffre et la cloison donnant sur la cuisine était abîmée)
- entretient courant (antifooling, peinture de parties de coques sur lesquelles la peinture avait été abîmée)
- revue de l'étanchéité de l'accastillage

3) Le moteur
révision complète:
-démontage de l'arbre d'hélice
- vérification et nettoyage du presse étoupe et du tourteau
- changement de la bague hydrolube
- nettoyage de l'hélice
- Vidange d'huile
- vidange gazoile
- changement des filtres à gazoile et filtres à huile
- changement du nable d'arrivée au réservoir

4) la safran : changement de la bague de safran

5) L'énergie et l'électricité :
-Installation d'un portique (par un pro) et fixation du panneau solaire (100W) sur ce portique
- Installation du régulateur de charge du panneau
- Achat et mise en place d'un deuxième batterie
- Mise en place d'un répartiteur de charge, et branchement de celui-ci sur les batterie et sur le moteur (avec passage de cables divers et variés, très compliqués, dans des endroits très inaccessibles)
- Mise en place de prises allumes cigares permettant le branchement d'appareils (glacière, ordi) fonctionnant sur le 12V
- Révision du tableau électrique

6) Plomberie
Suppression d'une pompe défectueuse

7) Divers :
Mise en place de lignes de vie
Solidification des pieds de chandeliers
nouvelle soudure sur le balcon avant

Voilà, on oublie certainement des choses, là Jérémie tente de faire communiquer le GPS et la VHF (on a une VHF ASN), puis, il jouera avec sa nouvelle BLU pour la faire parler avec l'ordinateur et récupérer via cette connexion les fichiers météo.
Surtout, on attend la fin de la pluie et le début du vent pour enfin essayer notre nouveau mode de déplacement.

Le grand seau

Et Plouf, on flotte !!!
Enfin (on a juste deux semaines de retard), on habite sur l'eau. Mais on a pas encore vraiment bougé. On est toujours
à port corbière, et on continue à travailler pour rendre le bateau naviguable.
La mise à l'eau fut fooflclorique. Il sagit de mettre le bateau sur une grue et de le jetter à l'eau. C'est pas courant de voir
un bateau voler, et le notre, encore moins. Une fois le bateau flottant, il fallait lui mettre son mat. Et c'est là que les choses ont commencé à
être moins rigolottes. C'est qu'on a pas trop l'habitude nous, donc on avait pas préparé le mat exactement comme il fallait.
Du coup (attention, termes techniques!) l'étais s'est retrouvée coincée à l'intérieur de l'enrouleur, ce qui n'est vraiment pas pratique pour
l'attacher bien comme il faut. POur ceux qui ne font pas de bateau, ça veut dire qu'il nous manquait le cable à l'avant du mat et qu'on ne pouvait pas
vraiment fixer le mat ! Finalement, on a pris l'après midi à mater comme il faut, Jhé a dû monter en tête de mat, et un gentil capitaine aux cheveux blancs
est venu nnous porter main forte. Au passage on pu tester toutes nos drisses et tous les
taquets du bateau (tout tient bien, bonne nouvelle). Le soir, pour fêter ça, on a ouvert le champagne ! Mais vers minuit, on s'est rendu compte qu'il y avait de l'eau
au fond du bateau. Au cas où, c'est en général assez mauvais signe. Petit coup de stress, on a sortit les éponges, l'écope et le seau et on a cherché la fuite
en écopant. On s'est finalement rendu compte que ce n'était pas de l'eau de mer, mais de l'eau douce qui faisait flotter les planchers. Ben oui, on avait décider de remplir
la vache à eau, 100l de bonne eau claire, pour les besoins du quotidien. Et une pompe manuelle fuyait.
On atesté pour la première fois les pinoches (on a enlevé la pompe et mis un bouchon sur le tuyau d'arrivée d'eau). A trois heure, la fuite était endiguée,
les 40 litres d'eau évacués, et le bateau flottait toujours.
Aujourd'hui, le bateau a un mat et une grand voile, et il ne fait plus d'eau. La vie est belle. Départ prévu aussi vite que possible, mais il reste toujours des
petites choses à faire qui prennent du temps (comme par exemple réparer cette fameuse pompe, on avait pas encore fait de plomberie jusqu'ici).