vendredi 24 septembre 2010

Dernier jour de nav.

Bon, ça y est, on entamme la dernière navigation de ce périple de six mois. La pluie qui tombe par intermitence sur le pont du bateau semble nous signifier que maintenant, c'est fini l'été, et qu'il est temps de rentrer se mettre au sec. On quitte donc Bréah sous les grains, générant du vent faible et changeant. Bien au sec dans mes vètements de car, je profite cependant de ces dernières heures de barre pendant que Jhé, planqué dans le bateau, fait semblant de faire la nav'...en me faisant de temps en temps des petits signes de la main. Finalement, on est obligé d'envoyer le spi, sinon, on va être en retard pour l'écluse de Saint-Brieuc, notre port d'arrivée. Heureusement, le courant est avec nous, ce qui augmente significativement notre vitesse. En arrivant devant les roches de Saint-Quais, nous sommes obligé de loffer en grand (sous spi) car le courant nous ramène dangereusement sur les cailloux. Petit coup de stress mais on s'en sort sans encombres. Le vent faiblit à nouveau, nous en profitons pour affaler le spi, juste à temps car le vent bascule et nous nous retrouvons au près... 5 minutes plus tard, le vent forcit fortement, nous obligeant à prendre un riz dans la GV et à enrouler le génois. C'est donc par vent soutenu et sous un ciel chargé que nous contournons la dernière pointe du voyage. De nombreux oiseaux nous acceuillent à l'entrée de ce nouveau port d'attache.
Quelques heures plus tard, nous voici amarrés à Saint Brieuc, heureux et fiers d'avoir atteint notre objectif, un peu nostalgiques aussi de ces moments passés. C'est le coeur emplis de souvenirs, de paysages magiques, de rencontres émouvantes et de senteurs nouvelles, et avec quelques rides en plus autours des yeux que nous finissons ce voyage et ce récit.
Demain, nous entammerons une autre aventure, celle du retours à terre et des retrouvailles.
A bientôt en cher et en os donc (d'ici environ une semaine).
Sara et Jérémie

jeudi 23 septembre 2010

Bréhat

Bon le port de tréguier c'est sympa mais c'est pas donné... On paie plus cher qu'à Bonifaccio... Qui c'est qui disait que la med' coutait cher ? Heureusement qu'on a eu des croissants pour le p'tit déj ! On part avec moins de soleil et moins de vent vers le mirifique archipel de bréhat. Bon, puisqu'il y a pétole mais une bonne visi, c'est partit pour un petit tour dans les cailloux. On va donc tirer des bords dans la passe de la gaîne (ben oui, même pas peur), on hésite à aller mouiller devant les héauts, on enchaîne avec le chenal de la moisie avant d'aller se poser pour le pic-nique à la corderie. On y croise forcément des bateaux glénans, alors on frime en partant du coffre à la voile et en enchainant par le kerpont (un chenal qu'on peut aussi emprunter à pied à marée basse) ! Petite pause à la chambre histoire de décider où on ira se poser cette nuit. Ils annoncent pas mal de vent de sud ouest, on attend donc la renverse pour remonter le Ferlas et aller prendre un coffre dans le Trieux, derrière Bodic. Petite pensée émue pour le Mousquetaire de Jhé (dit le mouss') qui est resté à terre, sur son terre plein à quelques mètres de là, pendant toute notre épopée. Je suis un peu nostalgique ce soir, car c'est notre dernière nuit au mouillage. La lune est pleine, il ne fait pas trop froid, on mange donc "en terrasse", sous les étoiles qui tentent de percer à travers les nuages. Le trieux semble calme mais, comme toujours ici, l'eau vit sous la coque, et les courants et contre courants font tourner Interlune nous offrant divers point de vues sur notre Trieux chéri.

mercredi 22 septembre 2010

Treguier

Aujourd'hui, on va à Treguier. On doit quitter ploumanach' à mi-marée ce qui nous oblige à commencer la journée contre la marée, dans les trois douzièmes. On met environ 4 heures pour dépasser l'île Tomé (à environ 3 miles de la sortie du port), mais on ne se décourage pas, on admire les septs ïles et on va raser les Couillons de Tomés (ils ont des chouettes noms les cailloux par ici non ?). Dès la renverse, on peut enfin tailler la route et nous avançons rapidement au près. Bientôt, on apperçoit les héauts de bréah, la maison quoi ! On se trouve ici en territoire connu, Jhé me laisse même faire la nav' ! On arrive dans le Jaudi juste à la bonne heure et on profite de cette petite navigation champêtre pour entammer un grand débat : mouillage ou port ? On décide finalement d'aller au port car Tréguier, c'est quand même joli, puis il y a des douches chaudes ! On arrive au port à l'étale, parfaitement ! Mais moi, j'me suis choppée une insolation ! Ben oui, à force d'écouter les gens qui disent qu'en bretagne il fait toujours mauvais, on oublie les bonnes habitudes de crème solaires et de chapeau ! Moi j' vous l'dit, en bretagne aussi, le soleil tape !

mardi 21 septembre 2010

Ploumanach'

On a un peu regretté de ne pas avoir profité des conditions idéales de la veille pour tracer jusqu'à ploum' car aujourd'hui, c'est moins la fête. Dabord, on est plein vent arrière, ce qu'Interlune n'aime pas du tout. Le bateau roule d'un bord à l'autre faisant empanner la grand voile sans crier gare. Ensuite, pour arriver avec la marrée haute à PLoum', on a dû partir contre le courant. Non seulement, ça avance moins vite, mais en plus ça fait une petite houle croisée qui amplifie et les roulis du bateau et mon mal de mer, certe léger, mais qui dure depuis hier soir. Enfin, le ciel quelque peu voilé nous cache du soleil radieux qui nous a accompagner depuis Ouessant. Heureusement, la distance à parcourir n'est pas grande et nous arrivons à Ploumanach' à l'heure pour passer le seuil d'entrée. Jhé gonflera le Kayac (moi je suis raplapla) et on ira gambader comme des cabris dans ces magnifiques rochers de granit rose dont on ne se lassera jamais ! Petit cidre en terrasse pour finir la journée, et nuit tranquile dans ce port tout plat !

lundi 20 septembre 2010

Anse de sainte Barbe

Départ vers 10h30, trop cool la grasse mat' après ces deux réveils aux aurores. On envoie rapidement les voiles pour rejoindre les bateaux de régates dans le chenal. On est avec le courant au portant, et ça fuse, j'ai un peu de mal à suivre à la nav, on ne prendra donc pas les passages entre les cailloux et on fera le grand tour. Assez vite, on envoie le spi, le soleil est avec nous, il ne manque que les dauphins, mais la mer est trop plate pour eux par ici... Pas grâve, les mers plates, c'est bien aussi !!! Encore une journée parfaite donc, on hésite à aller jusqu'à PLoumanach' mais ça nous ferait arriver de nuit et le chenal d'entrée n'est pas éclairé. On ira donc mouiller quelques miles à l'est de Roscoff dans la jolie anse de sainte barbe. Heureusement que le vent se pète un peu la gueule, car on ne peut pas dire qu'on soit vraiment protégé. Une petite houle entre dailleurs dans la baie ce qui me donne quelques nausées. Burp... Et puis, y a des nuages qui arrivent. C'était trop parfait pour durer, mais c'était parfait quand même.

dimanche 19 septembre 2010

L'Aber Wrach...

C'est joli ! Y a des couchers de soleil tout rouge, et des douches !!!On se casse un peu la tête sur la nav du lendemain, car entre ici et Ploumanach' (à 50 miles, un peu loin...), il n'y a pas beaucoup d'abris à flot. Ben oui, on arrive en bretagne nord, et les coeff recommencent à monter

samedi 18 septembre 2010

Ouessan

"Qui voit Molène, voit sa peine, qui voit Groix voit sa croix, qui voit Ouessan, voit son sang...". ça donne envie hein ? Ben nous, on avait très envie d'y aller à Ouessan, alors, n'écoutant que notre courage nous avons fait route à l'ouest... On s'est même levé à 6 heure du mat pour y aller, parceque, quand même, on a fait un peu gaffe aux marrées, c'est vous dire si on était motivé. Enfin, les coefficients de marrées sont étonnément bas pour l'instant (33), on a vraiment de la chance avec la météo ces temps-ci. Bref, c'était pas si terrible, on a même dû finir au moteur (les 5 dernier miles), sur une mer plate et sous un grand soleil ! On a pris un coffre dans la baie de Lampaul - ils sont cool en bretagne, ils mettent des coffres partout ce qui évite de s'inquiéter pour son bateau lors des ballades à terre- et on a admiré le paysage... Ben ouais, c'est quand même joli ces reflets argentés derrières ces cailloux noirs. Débarquement en Kayac, petite ballade dans l'île, sieste sur les rochers chauffés par le soleil et petite crèpe pour bien finir la journée...Bref, c'était parfait ! Le lendemain, départ à 8h40, avec la marée basse, direction l'aber wracht...grosse pétole et moteur, sous le soleil.

jeudi 16 septembre 2010

Pen Ar Bed

Bon, ça y'est on est de retour en Bretagne. Quelques jours de repos à Concarneau et une crêperie réparatrice où on avait envie d'engloutir la totalité de la carte (oui, oui, une crêpe à la côte de boeuf avec des moules et des frites, s'il vous plait !) nous ont pas mal requinqué. Plaisir d'être là, "à la maison", au milieu des bateaux glénans, sous le soleil breton (si si, ça existe). On passe l'après midi avec Paco, un pote de l'île d'arz, et on croise Guillaume, un autre ami qui fait la saison à Concarneau et qu'on embarquera avec nous. C'est chouette aussi de retrouver des têtes connues...mais bientôt, il nous faut repartir.
Du coup, première escale obligée, l'archipel des Glénans, ses eaux turquoise et glaciales (ça a son charme, mais c'est quand même plus les baléares), la cheminée de Cigogne et une nuit tranquille au coffre.
Le lendemain, navigation par petite brise vers Audierne (également au coffre) après une pêche au maquereau restauratrice. Dans la rubrique "on a testé pour vous.." le barbecue accroché sur la plage arrière. C'est pas forcément rassurant sur un bateau en polyester qui brûle à la vitesse d'un cheval au galop, mais c'est quand même bien meilleur et puis au final, face au vent avec un seau d'eau à côté, ça ne fait pas si peur (ni plaisir aux voisins d'être dans la fumée de poissons grillés).
Pour le jour suivant, une étape pas toujours si simple : le Raz de Sein. Pour ça c'est toujours sympa d'avoir embarqué un pilote automatique (Guillaume) qui en plus fait la nav et connait le coin. Donc notre pasage se fait par mer peu agitée et bonne brise, le courant avec nous, bref encore un point "chaud" passé dans de bonnes conditions. Tant pis, nos photo du phare de la Vielle seront moins impressionnantes que les cartes postales mais on s'en porte pas plus mal.
Ah, si quand même, on peu ajouter à notre CV "pêcheur de bar à la ligne dans le raz de Sein". On hésite à mettre la ligne de traîne, Sara en a un peu marre du poisson, Guillaume se porte volontaire pour croquer l'éventuel maquereau qu'on sortirait. Du coup, on pose la ligne et dix minutes plus tard on a pêché un beau bar (au moins 50cm et plus d'1kg). Ca nous assure le repas du soir, mais avec l'escale prévue au port de Camaret (chanson paillarde interdite..), la grillade s'annone moins simple. Tant pis, on tente le barbecue sur le ponton. Pareil, avec peu de scrupules et un seau d'eau, ça marche bien et on aura du mal à finir le poisson à trois.

(Bon, c'est Jhé qui écrit ce blog, alors, ça ne parle que de bouffe, moi je voulais ajouter que la bretagne, c'est quand même super beau, que la lumière de septembre m'ensorcelle et que les voiliers qui navigent entre les cailloux insitent à la contemplation...on connaît mais c'est toujours magique...pourquoi on rentre déjà ?).

Après une petite journée d'escale (il faut bien qu'on prenne le temps d'écrir le blog et de faire quelques courses..), on s'apprête à aller faire un tour à Ouessan, autre bout du monde, mais en France, cette fois. La météo s'annonce clémente et les marées sont faibles en ce moment, ce qui n'est pas pour nous déplaire quand le pilote côtier annonce une mer très forte et un courant violent dans des conditions sont plus rudes.

dimanche 12 septembre 2010

THE Golfe

Avant le départ...Etat dépressionnaire
ça y est, on devrait partir demain, juste derrière la dep qui nous passe dessus en ce moment. Quel bonheur d'être au port quand ça bastonne dehors ! Interlune est prêt à partir, nous, je ne sais pas trop. On devrait avoir une bonne fenêtre, quatre jours de portant, avec du vent fort au début puis un peu de pétole jeudi et à nouveau du vent modéré en arrivant. Sans doute un peu de houle (pas étonnant avec les coups de vents qui viennent de s'enchaîner...)...bon, je mangerai des bananes. Tout ça s'annonce plutôt bien. Dernier débat en cours : faut-il partir avec le vent pour avancer, ou attendre que ça se calme, au risque d'arriver plus tard (et plus proche de la bascule nord annoncée pour la nuit de samedi à dimanche). On verra avec la météo de ce soir. Enfin, je dois dire que je suis tout de même un peu angoissée. Quatre jours de mer en perspective, et le golfe, quand il se met en colère il rigole pas. Bien sur, on a les prévisions météo, mais une prévision à quatre jour est-elle vraiment fiable ? Surtout que des petites dep sont en train de se former juste dans l'atlantique, les modèles les font passer plus au nord, mais ils comptent sur la reprise de patate de l'anticyclone...Enfin, il faut faire un peu confiance aux prévisions sinon, on ne partira jamais ! Alors "inch' allah", notre bateau est solide et on est des glénans...

On quitte enfin la Corogne
Mercredi, 10h du mat', on est prêt, propre et on a fait nos adieux à Roger, Christian et Benoît. Celui-ci nous fait de grands signes de la main jusqu'à ce qu'on ait quitté le port, ça donne l'impression de partir loin. Adieux Galice, tu nous auras bien reposé !

Un vent soutenu
Un petit vent de sud ouest nous invite à envoyer les voiles. Mer plate, Interlune file bientôt à 4 noeuds, on hésite à envoyer le spi. Une heure plus tard, on a pris un ris dans la GV et enroulé le génois, il y a un bon force 5, une houle formée mais pas trop croisée, Interlune file à 6 noeuds sans effort, on apprécie de tracer au portant, ça change du près et du moteur... Le vent se calme dans la nuit, on renvoie de la toile, on marche à 4-5 noeuds.

Pétole nauséeuse
Vers 11h, le vent mollit. On a parcourus 120 miles en 24 heures, la moyennes est bonne, il s'agit de rester dans les temps, on envoie donc le moteur. Bientôt, c'est pétole molle et houle formée, un peu croisée. L'anticyclone s'installe, il fait "chaud" (bon, on a connu pire mais on est en T-Shirt) et Jhe à mal à la tête. Le voici bientôt en train de vomir ! Ceux qui ont navigué avec Jhe savent que ce phénomène est très rare, voire insolite (NdJ : c'était même une première). Outre le fait que je compatis fortement, je suis un peu inquiète à l'idée de devoir assumer seule les 180 miles qui nous séparent encore de l'arrivée. Dans ce genre de trip, la santé de l'un garantit la survie de l'autre,il s'agit de réparer mon marin. Je me mets donc à préparer à bouffer et à le faire dormir, si on m'avait dit que ce serait dans ce sens là, je ne l'aurais pas cru. Vers 20 heure, Jhe se réveille fringuant et affamé, bon signe ! La houle s'est calmé, la nuit sans lune nous offre une voie lacté magnifique, tout serait parfait sans ce bruit de moteur qui tourne depuis plus de 12 heures. A 5 heure du mat', la VHF parle français, la côte n'est plus "si" loin !

Matin chagrin...
Brrrrrrrr, fatigue, mal de tête

Pour après midi de rêve
ça y est, du vent, on envoie les voiles, d'abord le Spi seul (une idée débile à moi ça !) puis la GV et le Spi (ça marche beaucoup mieux !). La mer de peux agitée devient belle, voire presque plate, le soleil brille, on trace à 6 noeuds. Il ne manque que les dauphins qui ne tardent pas à se montrer. Il semble qu'ils aient décidé de passer l'aprem avec nous, on leur trouve des pe'tits noms. Je vais dormir et à mon réveil, je n'aperçoit Jhe nulle part. Le bateau avance tout seul sous pilote. Coup de flip ! Je le "retrouve" allongé à plat ventre sur la plage avant en train de caresser ces mammifères marins !
Le soir tombe, les dauphins sont toujours parmi nous, on est toujours sous spi, Interlune avance toujours, tout serait parfait. Mais des cirrus juste à notre vent accompagnés par une bascule sud et une baisse de pression calment quelques peu nos ardeurs. Ces trois signes sont annonciateurs de dépression, et qui dit dépression, dit vent, potentiellement fort. On commence à parler d'affaler le spi, quand la VHF nous fait parvenir un magnifique bulletin météo. Pas d'avis de coup de vent, vent de sud ouest, virant sud, 2 à 3 pour cette nuit. Youpie, c'est la fête, on laisse le spi et on bouffe une soupe au lard.

Entre les cailloux
Bon, c'est pas tout ça mais faudrait p'têtre commencer à penser à l'aterrissage. On regarde donc les marrées et on se rend compte qu'on a des gros coeff. ça signifie qu'on ne peut pas aller dans n'importe quel port car sinon, à marée basse, on échoue. Le port le plus proche et le plus accessible est donc concarneau. On hésite à aller mouiller à l'archipel des Glénans, mais de nuit, avec peu d'eau, l'idée nous paraît déraisonnable. Route sur Concarneau donc, on passe entre les cailloux de l'archipel et ceux du continent. On affale le spi à 4 heures du mat pour assurer la nav plus facilement, on ammarre le bateau à 7.

Et voila...
On est en bretagne Sud...mais il nous reste à contourner cette jolie pointe avant de sortir Interlune de l'eau. On est pas encore rentrés donc, et on va profiter du joli mois de septembre pour s'offrir quelques dernières nav sympathiques. Retours par chez nous début octobre. D'ici là, on va dormir un peu et manger des crêpes. En attendant, on est amarrés juste devant les bateaux de l'école de voile des glénans. Journée de début de stage. On arbore fièrement le pavillon de courtoisie espagnole, on se sent beau et fort, et on a envie de dire à tous ces stagiaires qu'un jour, s'ils continuent la voile, ils seront aussi beau que nous. Olala, mais c'est que je deviens française moi... Bof, un peu de "dikke neck" ne peut pas faire de mal, on a bien le droit d'être fiers de l'avoir traversé ce golfe, non ? En étant réaliste, on pue et on l'air hagard, pas sûr que ça fasse une si bonne pub pour les glenn nos têtes.

mardi 7 septembre 2010

Une semaine à la corogne

Bon, ça fait quand même une petite semaine qu'on glandouille au port. On a commencé par vérifier un peu notre gréement qui bougeait trop à notre goût, à resserrer les barres de flèches et à allonger le patarra avec une pièce métallique ce qui nous a permis de résorber la quête constante de notre mat et de pouvoir enfin resserrer l'étais. Et surtout à ressouder la pièce métallique qui tient tout cela. ça semble mieux à présent. Là, ça fait trois jours qu'on glande, en attendant la bonne fenêtre météo. On rencontre pleins de marins breton, qui viennent de faire la traversée dans l'autre sens. Beaucoup d'entre eux ont eu du mauvais temps, voire du très mauvais temps (force 9, creux de 10m par exemple). ça rassure pas beaucoup et ça aide à être patient ! Sinon, la Corogne, c'est le bon port pour embarquer vers le sud. Tu traînes sur les pontons et hop, t'es certain de rencontrer un marin beau et sympathique qui ne rêve que de bras pour l'aider à parcourir les milles qui le sépare de Madère, puis de Canarie. Franchement, un bon coin (Jhé reste le plus beau, mais sinon...)! Nous on ne cherche pas vraiment de bateau mais on sympathise bien avec un équipage peu commun (ceux qui se sont pris force 9 dans le golfe). Roger, retraité passionné de voyages, Christian marin au long court et Ben, le d'jeun's de la bande, ancien Para reconvertit, le coeur à gauche et une vie peu commune, partagent nos apéros. On refait le monde à coups de sangria en écoutant souffler le vent dehors...Les joies du ports! Ce qui est rigolo c'est qu'ils naviguent, comme Mao et Isa, sur un Mélody. On a décidé que dorénavant, on inviterait tous les propriétaires de Mélody à prendre l'apéro... A part boire des coups, on ne fait pas grand chose... Siestes, ballade dans les rues de la Corogne, repas de pallourdes, p'tits cafés en terrasse, et consultation de la météo trois fois par jours. Comme ça on sera en forme pour la grande traversée.

samedi 4 septembre 2010

La costa da morte...

Elle nous aura bien fait rigoler... En gros, on a attendu que ça se calme et on a fait le tour au moteur. Ben oui, ici aussi, c'est un peu comme en méditerranée, soit il y a trop de vent, soit il n'y en a pas assez. Enfin, on a quand même envoyé un peu les voiles, histoire de s'amuser, on a même fait sécher le spi après le passage des îles Sisargas.

On l'a gardé pendant au moins trois heures, au près la plupart du temps (ben oui, t'envois le spi au portant et 5 minutes plus tard, tu te retrouves au près, une vrai météo méditerranéenne je vous dit, alors ben on l'a gardé, il est joli). Enfin, tout ça pour dire qu'on est arrivé à la Coruna, capitale de la Galice. La vieille ville est charmante, elle me fait un peu penser à Oxford mais certains monuments semblent tout droit sortis de Prague (où je n'ai jamais été).

Enfin, on a pas trop le temps de faire les touristes, car la prochaine étape est de taille et avant de se lancer, on a décidé de faire un check-up complet du bateau...gréement, voile, moteur et forcément, on trouve des choses à améliorer, à changer, à réparer. Puis, il y a la lessive, les courses et tout le tin touin. Enfin voilà, on est arrivé il y a deux jours et on ne fait que courir. Départ prévu pour la bretagne quand le bateau sera prêt et qu'on sera certain d'avoir une fenêtre météo correcte. Peut être dimanche ou Lundi. Allez, on est bientôt en france et on rève de couinaman (les pâtisseries espagnoles ne sont pas terribles !!!).