lundi 30 août 2010

Un peu de sport

Bon, on ne s'y laissera plus prendre, même s'il y a littéralement pétole ici, on essaiera pas de passer ce cap aujourd'hui. Journée sportive donc à la place. Réveil à l'aube (9 heure, heure locale (NdJ: 10h, heure française - à laquelle on est restés..))et petit dèj devant la plage de sable blanc pour prendre des forces. Ensuite, il faut gonfler le kayak pour débarquer, puis aller nager un p'tit coup pour se laver (ben oui, on pue...). L'eau est frisquette par ici, gla gla gla. Puis, je perds le tuyau de la douche solaire, ce qui oblige Jhe à quelques exercices de plongée... et le force à se laver lui aussi. Héhéhé. Ensuite, faut relever le mouillage pour se rapprocher du port, puis remouiller dans le port.

Après, il faut pagayer, porter le kayak (ben oui, il y a des marées par ici), avant d'entamer l'ascension vers le phare, sous le soleil.

De là haut, on peut admirer la costa da morte (c'est le nom que porte la partie de côte de l'autre côté du cap... ben oui, quand je vous disais qu'il fallait mieux être prudent) et les sculptures laissées par les pèlerins de Saint-Jacques. On est en terre sainte par ici, et ça se sent, mais malgré tout ce sport et le soleil qui cogne, nous n'avons pas encore eu l'illumination.

dimanche 29 août 2010

Cap ou pas cap ?

Réveil ce dimanche matin sous un soleil radieux. Malgré les prévisions météo pas très encourageantes, le temps semble idéal: mer plate et petit vent d'est, juste ce qu'il faut pour passer le cap Finisterre. Nous hésitons tout de même un peu avant de partir, puis nous décidons qu'après tout, même les météorologistes peuvent se tromper. On part donc toutes voiles dehors, le vent adonne même, on se retrouve au portant par force 4 et on trace. On arrive devant le cap et on croit même qu'on va devoir le passer au moteur, car le vent est un peu retombé. C'est bon, on passe, ils sont fous à la météo ici. Sauf que derrière le cap, c'était bien du vent de nord est. Et plus on monte vers le nord, plus le vent forcit...et la mer aussi ! On commence à n'avoir plus du tout envie d'aller installer l'étais largable (ce qui nous permet de réduire la toile à l'avant du bateau), mais, même si Interlune tient bien la mer et que la gîte est supportable, le gréément commence à trembler...Mauvais signe, mauvais signe, on enroule le génois, mais ça continue à forcir. C'est bon, on abdique, on fait demi tour, il nous reste de toute façon beaucoup de route à faire dans la tourmente et on sera coincé là haut. Ouf, au portant, c'est quand même plus cool. On a vite fait de rejoindre le port de Finisterre ou on mouille devant une plage splendide (ensaeda de langosteira). Une petite houle désagréable m'obligera cependant à rejoindre les bras de Morphée dès la tombée de la nuit.

samedi 28 août 2010

picturesque fishing harbour

La météo annonce à présent du vent de nord assez soutenu (ce qui, vous l'aurez compris, ne fait pas notre affaire). Nous attendrons donc avant de passer ce fameux cap. Surtout que, avec le vent du nord revient le brillant soleil. Nous quittons Portosin pour aller mouiller de l'autre côté de la baie, à Muros, "picturesque fishing harbour". Les "picturesque fishing harbourg" sont des villages avec des petites maisons en pierres (granit par ici), quelques commerces et des restos de fruits de mer. Beaucoup de maisons abandonnées ou en ruine aussi au détour des ruelles. Nous achetons des palourdes et Jhe les cuisine à sa façon (avec du beurre et de la crème, peut-être même un peu d'huile d'olive (NdJ : de l'ail et du romarin, pour faire des légumes, aussi)), un délice.

vent de sud ouest

Un bruit étrange nous réveille ce matin là. Notre ancre !!! Nous dérapons ? Non non, c'est juste des pécheurs qui trouvaient que notre bateau étaient sur leur chemin et qui ont décider de le déplacer... sans nous consulter. On passe une tête dehors, et la journée continue de s'annoncer maussade. Il suffisait de vanter les bienfaits du soleil pour se retrouver sous les gris nuages du front chaud qui s'abat sur la Galice. Qu'à cela ne tienne, qui dit front chaud, dit vent de sud ouest, ce qui est bien pour nous. Nous quittons donc notre mouillage et commençons à remonter la ria. Le vent est soutenu mais dans quelques milles, on pourra abattre un grand coup et se retrouver au portant. Pour raccourcir notre chemin au près, nous décidons de passer entre les cailloux. Pas d'alignements, merci le GPS. Le vent forcit et bientôt, Interlune avance à 6 noeuds sous foc seul. On sort les brassière et on s'attache au bateau, il ne s'agit pas de tomber à l'eau... Mais avancer au portant, quel pied. Enfin, le vent forcit toujours et on ne fait pas trop les malins quand même. On avance maintenant à 7 noeuds, mais le port est en vue. On arrive fatigué et courbatus dans le petit port de Portosin, au fond d'une ria. Demain on devrait passer le cap Finisterre. Sauf que, demain, il n'y a plus de vent et une grosse mer. La nav au moteur dans la houle, ça va on a donné, on restera donc bien sagement ici, à glandouiller au port et à faire les courses.

vendredi 27 août 2010

mercredi 25 août 2010

Les gens qu'on rencontre

Depuis le sud du portugal, tout le monde va à Madère. A croire que la traversée de l'atlantique en voilier est aussi facile qu'une partie de pétanque. Chiens, enfants, vieillards, personnes ne s'effraie de cette grande traversée. Y compris Sandrine, une petite nana en solo sur un bateau plus petit que le notre (pas courant)qui va jusqu'en argentine !!! Comme quoi ! Du coup, nous, on a l'air de rigolos. Bien que, beaucoup de ces transatlantiens nous souhaitent bon courage pour la remontée du portugal (ça fait un peu peur!). Bon finalement, on l'a remonté ce portugal, et depuis porto on croise de plus en plus de gens qui comme nous remontent vers le nord ! ça fait du bien de se sentir entouré. Ici, en, galice, il n'y a que des bretons. Un vieux maloin (de saint malo) sur un bateau de 8 m (lui aussi en solo) et ce soir, des joueurs de cornemuse. C'est rigolos de faire partie de cette communauté de voyageurs en bateaux. On papote au port, on s'invite à boire des verres au mouillage et on s'échange les bons plans, des histoires, des aventures. Ensuite on se souhaite "bon vent" et chacun trace sa route à son rythme jusqu'à la prochaine rencontre.

Derrière la brume...

Et voilà, nous avons quitté le portugal. On ne peut pas dire qu'on ait pu apprécier les côtes de ce pays nordique. En effet, depuis le nord de Lisbonne, le brume nous a suivit. Nous avons ressortit polaires, couettes et cagoules, enfillé nos vestes de cars et affrontés les bancs humides. Les dauphins nous ont accompagnés une partie du trajet, nous offrant quelques moments de bonheur, parmis nos errements dans les brumes obscures. Le louvoiement de nuit à travers les bateau fantomatiques de pècheur surgissant de nulle part avant d'atteindre le port de Leixos (nord de porto) restera un sombre souvenir. Après trois jours à porto (qui reste une belle ville, comme toutes celles que nous avons vues au portugal), nous sommes reparti sous un crachin digne de ceux quis'abattent sur la belgique les noires journées de novembre. Deux jours de près et de mer houleuse plus tard (attention aux estomacs), nous atteignons enfin la galice. Le ciel s'éclairçit petit à petit et nous distingons progressivement une jolie côte vallonée. Bientôt, le soleil perce à travers les nuages nous offrant de magnifiques paysages. Arrivée sous spi (du portant, enfin !) dans un petit mouillage splendide en face d'îles sauvages. ça ressemble à la bretagne, à la corse, aux baléares, enfin, à tout sauf au portugal ! Et voici quaujourd'hui, après une matinée mitigée, le soleil a réellement refait son apparition.

Après midi en débardeur sous spi dans une ria digne du trieux. Je me suis même offert une petite baignade derrière le bateau. Et ici, il n'y a pas de méduses !!! Bref, on est très heureux d'avoir enfin rejoint les rias espagnoles. Quelques journées de portant en perspective, nous allons essayer d'en profiter pour passer le cap finistère (un autre bout du monde) afin de nous positionner au mieux pour la grande traversée. Que ceux qui veulent faire de la voile nous rejoignent sans tarder, ici, derrière la brume, c'est un autre coin de paradis.

mardi 24 août 2010

Le portugal en résumé

Juste pour ne pas oublié, ou pour que ça puisse servir à d'autres, voici un petit résumé de nos escales portugaises :
Faro, joli estuaires, réserve ornithologique, attention aux courants
Cap saint vincent : Sagres : Mouillage venteux mais de bonne tenue,relativement bien protégé de la houle du nord, plutôt joli. Village sans rien de particulier, super marché un peu loin. On y a attendu trois jour pour avoir la fenêtre nous permettant de passer le cap. Cap souvent venteux, avec grosse houle. PLus haut, ça se calme un peux on dirait.
Sines: Petit port sympathique, confortable (sanitaires impeccables, laverie) et pas trop cher. Possibilité de mouiller dans l'avant port et de se doucher sur la plage. Village mignonet.
Cascaïs: Au Nord de Lisbonne, mouillage réputé et donc bondé, mais donnant sur une petite station balnéaire très jolie, à une demi heure en RER de Lisbonne.
Lisbonne: il y a pleins de marine sur le tage, nous on s'est arrêté à ria del alcantara, transports en commun proches, accès rapide au centre ville. Lisbonne en temps que tel est une ville merveilleuse qui vaut le détour.
Péniche: parrait que c'est sympa mais en 2010, c'était cassé. Nous on mouillé devant le mole du port pour la nuit, on était pas trop mal mais il n'y avait pas beaucoup de vent.
Nazaré: petite marina tenue par un couple d'anglais adorable. Au premier abord, le port n'est pas très charmant mais la petite station balnéaire un peu plus loin est fort sympathique, y compris ces petites femmes en noir qui vendent des chambres pour la nuit et la geletaria italienne qui vend des glaces énormes. Il parait que la vieille ville en haut est super, mais on a pas eu le courage de monter. Les fruits de mer sont délicieux et les terrasses des rues piétonnes fort agréables Attention, à partir d'ici, la brume se lève (si les alizés ne sont pas trop fort).
Figera da foz : bof, marina assez cher, ville casino sans grand intérêt.
Leixos: port industriel horrible au milieu des cargos et de la rafinerie. Odeur désagréable donc. Et la brume semble y être permanente. Mais c'est pas cher, le bord de mer y est agréable par temps clair, il y a un supermarché pas trop loin, et surtout, c'est à côté de porto (où il semble difficile de s'ammarer). Bon plan donc pour visiter Porto en toute sérénité. Possibilité de mouiller dans l'avant port.
Viana do Castello: Très jolie petite ville, un peu morte lorsqu'on y est passé mais on a aimé se promener dans ses petites ruelles étroites qui rappellent un peu la flandre (il pleuvait ce jour là, ceci expliquant peut-être celà). La brume semble y être aussi à sa place.
Voilà, les ports du portugal. Si ce pays est magnifique à visiter à pied, il n'est peut-être pas le plus sympa en bateau. Les côtes sont assez monotones et la mer désagréablement forte. Enfin, sans doute que la descente est plus agréable.

jeudi 19 août 2010

Portugal Toujours

Un petit post, avec peu de nouveauté. On est encore entrain de remonter le Portugal. On est partis de Lisbonne il y a quatre jours et on continue vers le nord. Les alizés se calment un peu, ce qui n'est pas plus mal. Du oup on fait des bonnes étapes avec encore un peu de houle en général et un appui au moteur. Le contre-coup, c'est que quand il n'y a pas de vent, ici, les nuages sont dans la place. Du coup, aujourd'hui, on avait un temps breton, avec crachin et même une méchante brume en fin de journée.

Rien de trop méchant quand même, ça c'est découvert en arrivant devant Figuera Da Foz. Si la météo le permet, demain, on essaye de partir pour Leixos (le port le plus proche de Porto) et de faire ça d'une traite. Sinon, ça sera deux étapes de 30 et 35 miles. Une fois aux alentours de Porto, il nous restera encore une journée de nav avant de retrouver avec joie l'Espagne et ses rias tous les 15 miles. Et puis, avec un peu de chance, fini la nortada. Il faudra alors attendre la fenêtre pour traverser le golfe de Gascogne. Des volontaires pour 3 ou 4 jours au large ?

dimanche 8 août 2010

Au Portugal

Nous continuons notre difficile remontée du portugal. Baptiste, le frère de Jérémie, et sa copine Lisa, nous ont rejoint pour quelques jours à Sines, une petite ville au sud de Lisbonne. Malheureusement les conditions météo, la longueur des étapes et les mals de mer ne nous permettent pas de naviguer avec eux comme ils l'auraient sans doute souhaité. Nous avons donc profité de la voiture (ils sont venu en voiture) pour aller à Porto covo se rouler dans les énormes vagues de l'atlantique avant de remonter sur Lisbonne (en bateau cette fois, mais avec une étape douloureuse) où nous passons quelques jours. Nous retrouvons cette ville avec beaucoup de plaisir. Ses petites ruelles enchanteresses, ses patisseries délicieuses et sa vie nocturne et culturelle sont toujours aussi séduisants malgré le flot de touristes. Nous croisons pour le moment plus de voilier qui se préparent à traverser l'atlantique que de bateau qui remontent vers le nord.... On s'est un peu trompé de chemin. Heureusement, toutes les escales sont enchanteresses. Voila voila, on va bien donc, ... et bonnes vacances à vous où bon courage pour la reprise du boulot.

jeudi 5 août 2010

Les alizés

Pour ceux qui veulent quelques aperçus de la nav au Portugal, voila quelques photos d'Interlune en action envoyées par Lanpaul. Ca donne une idée.
interlune-01
interlune-02

lundi 2 août 2010

On attend au bout du monde

La cap saint vincent est un endroit sauvage et venté, à l'extrémité sud-ouest de l'europe. C'est la dernière terre qu'ont apperçue les navigateurs portugais avant de se lancer vers l'inconnu. Des falaises balayées en permanence par les alizés portugais se jettent dans des criquent aux eaux limpides bordant de magnifiques plages de sables blancs...presque pas bondées. Baleeira, premier mouillage visité, n'est pas vraiment un port, mais plutôt une sorte de refuges pour pècheurs. On peut ancrer dans la baie ventée au milieu des corps morts et des bateaux de pèchou. Nous nous sommes ensuite rendus à Sagres, la plage y est plus jolie, l'eau plus limpide et il y a moins de traffic. Mais le vent ne cesse d'imposer sa loi et le short break de l'antlantique balaie les plages, attirant les surfeurs. Nous passons nos journées à la blage avec l'équipage de Lanpaul. L'eau est bonne, on fait du bodysurf et des châteaux de sable, on a retrouvé les pasteich de nata et les beignets de baccalau, les gens sont adorables, portugais quoi. La nuit, on prie pour ne pas déraper car il y a des rafales à 25 noeuds assez régulièrment, on a ressorti les polaires et la couette car ce vent est assez frais, on redoute un peu les prochains cars de nuits, ça va cailler. On attend que ça se calme pour pouvoir remonter vers Lisbonne. Un petit anticyclone devrait nous permettre de toucher du vent moins fort et moins dans la geule dès demain, en espérant que la météo ne se trompe pas.