mercredi 19 mai 2010

La corse, BMS et oursins

Depuis qu'on est en Corse, ça BMS sec. ça veut dire qu'il y a du vent et qu'on est plus souvent au port qu'en mer ! Heureusement, la région est magnifique, et on en profite pour se balader dans des endroits splendides. La maquis est en fleur et l'odeur qui s'en dégage est merveilleuse.
La première étape était donc Calvi, sa citadelle surplombant la mer, qui ne semble pas vouloir sortir de son moyen âge. Des maisons vides, pas de resto, ni de bars, ni de magasins à touristes, contrairement à tout ce qui pullule sur le port. Petit resto d'après la traversée où j'ai mangé les meilleures côtes d'agneaux de ma vie (effet bateau sans doute). On est ensuite descendu jusqu'à Girolata. On a compris pourquoi tout le monde nous disait de nous méfier de la mer en méditerranée. Une houle hachée d'1m50 ballote nos estomacs. Mais le vent est bon et on arrive vaille que vaille dans ce petit village perdu, accessible que par la mer ou par les sentiers de randonnées. En hivers, il y a 6 personnes qui y vivent, en été, les restaurateur attendent les navigateur, mais ça reste très mignon. Un seul autre bateau au mouillage dans ce port, sur lequel Mao et Isa entament un périple de quatre mois, objectif Croatie. Ils ont la cinquantaine et un bateau un peu plus grand et un peu plus confortable que le nôtre, mais on à les mêmes rêves, et des compétences complémentaires (Jérémie tripatouille dans leur Ordi pendant que Mao regarde la tête de notre sondeur qui est cassé). On fait rapidement connaissance autour de l'apéro et on se retrouve le lendemain au sommet du col qui surplombe le mouillage (800m tout de même). Comme on fait route vers le sud tous les deux, on se met à naviguer en escadre, ce qui est rassurant. Descente vers Cargèse dans une mer très formée, et un faible vent dans le nez. On tire des bords bien plus jolis que les leurs (on a vraiment un bateau qui marche bien!) mais bientôt on doit allumer le moteur car le vent ne nous permet pas d'avancer contre cette mer croisée. Tout se passe bien jusqu'au moment où, à nouveau, notre moteur nous lâche. On est à 3 miles du port, pas un gramme de vent et de magnifiques vagues turquoises viennent s'écraser contre le cap tout proche. Nos nouveaux amis (qui ont mis le moteur avant nous et qui étaient déjà arrivés) viennent nous remorquer jusqu'au port où on se rends compte que notre soucis provient d'une bâche verte coincée dans hélice ! PLus de peur que de mal donc ! Le lendemain, avis de tempête n° 200, on reste donc on port et on est invité à manger des oursins sur le bateau de nos autres voisins, 70 ans qui passent leurs vie en mer depuis qu'ils sont nés. Ils les ont pêché eux même et c'est un délice. L'après midi se passe à se raconter les aventures de voile et de plongée d'antan, à parler des meilleures mouillages de corse et des îles toscanes, et à se dire qu'on a de la chance et que la vie est belle.
On est toujours coincé au port (avis de tempète n° 202), on espère pouvoir partir demain car à ce rythme, on risque bien de ne pas arriver en bretagne pour la fin aout !

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